FR
EN
Maurice Israel

#Flop2Fou  #Fou1 

Analyse du coup: Hero open raise 66 pour un set mining et c'est un flop de fou ( de full même) qui sort 633 ! C'est pas les nuts absolus, qui sont la paire de 33, pour le carré, mais c'est pas loin. Le slow play s'impose dans un premier temps de reflexion, d'autant plus que Henri-Jean joue serré. Mais comme nous sommes OOP (out of position), un c-bet est plus logique pour faire croire à Villain un range Axs ou une paire moyenne, voire un tirage flush à trèfle. Si on ne mise pas après avoir ouvert preflop c'est louche surtout que le flop est assez dry, à part le tirage couleur.

Villain n'a pas suivi avec "rien" donc il peut très bien avoir dans son range Axs à trèfle ou bien une paire également ou encore A3 ou A6 qui sont dans son range de call. Il est donc probable qu'il suive notre c-bet, non significatif ici, pour voir le turn et apprécier à nouveau la situation.

Comme il y a environ 6BB dans le pot faisons une mise de 3BB ici. Exploitons le fait que HJ est bavard, en lui envoyant un false tell de "calimero", tout en misant, du style "à chaque fois c'est pareil ! bien entendu tu as touché ton 3..." 

Maintenant on croise les doigts pour que le turn soit un (gros) trèfle et que Villain ait justement touché son tirage. Le plan sera alors de checker pour attendre son attaque et faire alors un check-raise. Attachez vos ceintures !

 

5 Commentaires Afficher tout

@sam oui, un joueur serré avec un deep stack va call avec toutes les petites paires en HJ car il va faire du set mining (recherche le brelan), ça fait clairement partie de son range. En late position comme HJ, CO et BTN, le range de call est très large, même pour un joueur serré.  

merci de liker mon post

merci pour ta reponse 

RKH à la finale de Poker My TournamentMusée de la carteà jouer Issy les MoulineauxRankingHero à la finale nationale poker my tournament ;)

#TuyauPoker  #LesBluffs 

On gagne au poker quand on sait ajouter les bluffs à son arsenal de coups. Si on attend d'avoir les bonnes cartes pour gagner, on peut attendre longtemps... et aussi ne pas se faire payer lorsque l'on touche ces fameux premiums, puisque nos adversaires auront vu que nous ne jouons que les meilleures cartes.

Le bluff fait donc partie intégrante du pokerce n'est pas une option, c'est la seule façon de gagner, en faisant folder les adversaires. Première remarque: si les bluffs sont payés, alors on perd encore plus que de n'avoir rien tenté. Autrement dit la règle numéro un du bluff est de ne JAMAIS BLUFFER LES CALLING STATION; ceux qui payent avec n'importe quoi, en général des débutants.

Du coup cela nous donne la règle numéro 2 du bluff: On ne bluffe que lorsque la situation le permet. 

Comme on dit en anglais: "For everything there is a season and a reason". Pour toute chose il y a une "saison" et une "raison". Qu'est ce que ça veut dire ? Qu'il ne faut pas bluffer n'importe comment et n'importe quand. Nous allons donc voir les situations favorables au bluff et la raison pour laquelle le bluff va fonctionner (c'est à dire que l'adversaire va se coucher).

La question de "pourquoi bluffer ?" a plusieurs réponses, qui constitueront autant de raisons de le faire (ou pas):

 

pour gagner des pots avec une main inferieure, en faisant coucher l'adversaire

pour mettre le doute chez les autres, qui ne sauront plus si on mise pour value ou en bluff. Nous reviendrons sur ce point fondamental ensuite.

pour mettre la pression sur la table, qui prendra "peur", ce qui augmentera notre "fold equity", la tendance que les autres joueurs auront à se coucher sur nos mises.

Comment bluffer ?

Il faut repérer une faiblesse chez votre adversaire, c'est à dire sa capacité à folder sur une mise. Encore une fois, si l'adversaire en folde JAMAIS, pas la peine de tenter un bluff. De nombreux bons joueurs ont tenté de bluffer des calling stations et s'y sont cassés les dents. Il y a également d'autres paramètres, comme l'indiquait Pedro Canali dans sa vidéo, comme le moment du tournoi: ça ne sert à rien de bluffer au début, lorsque les blindes et les antes sont faibles ou nuls. De plus la prise de risque est trop forte par rapport à la récompense. Enfin, on ne connait pas la réaction des autres joueurs en début de tournoi, ou quand la table est nouvelle. Aussi, la plupart des joueurs ne bluffent pas dans ces conditions là. 

Profitez alors des premières phases du tournoi, pour réfléchir à comment votre adversaire joue le coup, ce qu’il peut avoir comme main. S’il montre de la faiblesse, vérifiez sa capacité à folder (ou pas) en misant ou en relançant, plutôt qu’en vous contentant de suivre. Le reste du temps contentez-vous d'observer, ce qui vous donnera une réputation "tight", voire "NIT", que vous allez utiliser par la suite pour passer vos bluffs.

Un bluff réussira surtout quand vous serez en head's up, en tête à tête. Plus il y aura de joueurs à faire folder, plus le bluff a des risques de rater, en ayant un (ou plusieurs) joueurs qui vont payer. 

Pour qu'un bluff fonctionne, il faut aussi raconter une histoire cohérente. Vous devez représenter une main spécifique par votre mise. Pour qu’un bluff soit réussi, votre mise doit être la même que si vous jouiez une main très forte. L'exemple le plus typique est la "scare card". 

S’il y a possibilité de couleur ou de quinte, c'est plus facile de représenter une main forte, que si le board est très dry. Voyons un exemple. Vous avez call un open-raise preflop d'un joueur en MP alors que vous êtes au Bouton. La BB suit. Trois joueurs au flop: J♣10♥7♣, BB checke et MP aussi. Vous faites une mise de 1/2 pot. BB folde et MP calle. Le turn est  3♣ MP checke . Si je fais un deuxième barrel de 40% du pot, est-ce que je raconte une histoire crédible ? Soit j'ai touché la couleur avec par exemple A♣4♣soit je mise pour protection, d'un brelan de 7, contre une éventuelle couleur à river, ou bien je mise pour value AJ ou AT par exemple, en esseyant d'éviter la river. De plus, mon adversaire après avoir open en MP a fait check-call au flop. Que peut-il avoir dans son range ? Peut-être une top pair avec un kicker moyen, la seconde paire, un tirage couleur justement. Avant de passer à la suite de l'exemple, voyons une vérité fondamentale.

Lorsqu'on bluffe, on mise. ça à l'air évident, mais on mise pourquoi ? On a toujours une bonne raison de miser:

1- la principale est de faire un value bet pour extraire de la valeur, des chips. Une question specialement à la river, mais tout le long du coup quand on a une bonne main, voire les nuts: Avec quel type de mains mon adversaire va vouloir payer cette mise ? Tout dépend du board et de la line qu'il a eue pendant le coup.

2- On peut miser aussi pour protection -bet. Cela empêche un tirage ou une main adverse de s'améliorer en lui donnant accès gratuitement à la street suivante. Si l'adversaire relance la-dessus, on doit en général admettre qu'il a une grosse main et faire fold. 

3- La mise pour information -bet: en dessous de 30% du pot souvent, qui montre en général une main plutôt faible. A éviter ou à utiliser pour tromper complètement vos adversaires en jouant comme un joueur "faible".

4- La raison qui nous intéresse ici est le bluff bet. Le bluff bet est une mise qui doit décourager les adversaires de suivre. La clef du bluff réside dans le fait de miser exactement comme si on misait pour value. Reprenons notre exemple: Si j'ai touché la couleur au turn, est-ce que j'aurais misé ?! Non, car je veux "ferrer le poisson" à la river. Inversement, si je mise au turn, c'est que je n'ai pas la couleur et que je bluffe ! Compris ? Si je veux faire un bluff qui fonctionne en faisant croire à l'adversaire à mon histoire, je dois checker au turn et laisser l'adversaire miser à la river (avec par exemple top paire ou deuxième paire) et là faire une grosse mise en relance de la taille du pot (pas allin car il croira à un bluff, la mise est trop importante). Il sera alors dans une situation délicate "mal de crane": La même histoire aurait eu lieu si j'avais effectivement touché la couleur.

Au contraire un bluff est beaucoup plus difficile à réaliser lorsqu’il vient de nulle part. Si vous montrez tout à coup un intérêt dans un board qui n’a presque aucune possibilité de connexion avec vos cartes, vos adversaires sentiront qu’il y a anguille sous roche, et paieront plus facilement. Voyons un exemple:

Trois joueurs au flop qui ont limpé. A♠8♣4♦. Tout le monde checke. Turn 3♥ . Tout le monde checke. River 7♦ Là vous misez un pot entier. Mais pourquoi ? Admettons que vous ayez tenté de float le flop. Puis le turn... Vous avez quoi ? A7 ? A3 ? AK ? 88 ? Dans tous les cas, vous auriez commencé à extraire de la value avant. En plus votre mise fait la taille d'un (petit pot), pourquoi ? Combien misez-vous pour value ? Habituellement 1/3 de pot ? C'est incohérent. L'adversaire paye et le bluff est éventé. 

La règle fondamentale du bluff est donc: Miser pareil pour value et en bluff. Plus tard cela créera les conditions d'autres bluffs ou de vous faire payer correctement vos mises pour value, avec de bonnes mains. Les adversaires ne sauront jamais si vous misez pour value ou pour bluff. Vous serez totalement illisible, et comme le poker est une guerre d'information et de désinformation, vous allez gagner la guerre !

Après avoir respecté cette règle fondamentale du bluff, vous vous rendrez-compte que les situations de bluffs sont très variées. Comme Gus Hansen, vous pourrez-faire essentiellement des semi-bluffs, c'est à dire que vous avez quand même une overcard ou un tirage gutshot avec quelques outs en plus de votre bluff.  Quelquefois l'adversaire payera, mais vous allez toucher votre "carte magique" et il perdra très lourdement. En plus ça va l'énerver au showdown de voir que vous aviez misé avec "rien". C'est bon pour la suite, vous allez pouvoir utiliser son "tilt" en le faisant payer vos mains fortes avec "rien".

Comme le poker est un jeu de position, vous pourrez utiliser votre position tardive, comme le Bouton pour faire des bluffs typiques comme les c-bet en bluff (continuation bets) c'est à dire le fait de miser au flop, en dernier, alors que tout le monde à checké, avec "rien" ou des vols de blindes quand personne n'a misé avant vous depuis le Cutoff ou au Bouton. Ca fonctionnera avec les joueurs qui sont d'un profil "fit or fold", que j'appelle FOF dans mes notes. Ces joueurs ne vont payer le c-bet que s'ils ont un bon jeu. La mise de c-bet autour de 2/3 de pot devrait aussi écarter pas mal de tirages. Le c-bet bluff utilise une statistique implacable du poker: Une main quelconque, qui n'est pas une paire, n'a qu'une chance sur trois de toucher une paire au flop. Le c-bet bluff n'a donc besoin de faire folder les adversaires qu'une fois sur trois ou quatre pour être profitable en fonction de votre mise au flop. Ceci dit c'est tellement évident que le c-bet est devenu systématique en position et que les adversaires en profitent pour faire un float, c'est à dire un check-call pour voir le turn ou bien un check-raise en relançant  après avoir fait un check. On en arrive au check-raise en bluff ! ça c'est la grosse adrénaline. Comme l'adversaire qui a fait le c-bet se prend une relance, il se dit qu'il s'est fait piéger par une grosse main. Alors que vous n'avez rien. Ceci nous illustre une autre catégorie de bluffs, les bluffs de situation, comme ce check-raise.

Nous arrivons à la fin de cet article avec la catégorie de bluffs la plus "palpitante": les "air bluffs" ou "cold stone bluffs". Il s'agit de faire un bluff avec rien, nada, que dalle, zéro outs... L'exemple le plus évident est preflop avec les batailles de relances. Imaginons-nous avec une paire de 8♥8♦ en MP. Nous faisons un open-raise de 3 BB. Le Bouton qui est loose agressif fait un 3-bet avec... Qu'est ce qui nous bat dans son range ? Avec JJ+ et AK il aurait simplement call, pour prendre d'avantage au flop, soit en c-bet bluff, soit en value. Comme il aura la position sur nous pendant tout le coup, il pourra refaire un barrel (une salve de mises) au turn etc. et nous mettre la pression pendant tout le coup. Comment éviter cela ? Nous allons 4-bet ! Vous comprenez que nous sommes en bluff ici, puisque l'idée est de lui faire folder son range "moyen" comme JT ou A9. C'est un 4-bet en bluff puisque nous sommes à 20-80 avec toutes les paires 99+ et en coin flip avec tous les broadways comme KQ ou QJ et même avec J9o.  Rappelez-vous que preflop, vous bluffez tout le temps ! En effet même les As n'ont que 85% de chances de gagner contre un seul adversaire et moins de 50% de chances de gagner contre toute une table qui va à allin preflop... Preflop on est tous des bluffeurs.

Le bluff est donc partie intégrante du poker et il faut le maitriser pour être un joueur gagnant. La question que vous vous posez tous est: "et si mon bluff est découvert ?" Ce n'est pas la fin du monde, c'est peut-être même bon pour la suite. Arretez de bluffer à la même fréquence et redevenez plus tight, pour recommencer ensuite. C'est exactement comme le vol de blindes. Ceci amène à la qualité fondamentale d'un bon joueur: le courage. Si vous n'avez pas le courage de bluffer, il faut le travailler comme une technique. Car bluffer, c'est mentir, ça se voit et ça affecte le comportement. Aussi pour que ça ne se voie pas, il faut considérer le bluff comme une technique de jeu, pas comme un mensonge. Comme c'est une technique de jeu, il n'y a aucun "courage" à bluffer, c'est juste comme de jouer avec de bonnes cartes.

On dit de Phil Yvey -un grand bluffeur- qu'on ne sait jamais s'il a 72o ou AA. C'est parce qu'il n'est absolument pas concerné par ses cartes. Un bon exercice pour cela est de jouer des bluffs "in the dark" sans voir ses cartes, si la situation et les adversaires sont adéquats pour cela.

 J'espère que ces quelques lignes vous auront mieux fait comprendre les bluffs, mais la règle la plus importante de toutes est de pratiquer, encore et encore et d'apprendre de ses erreurs.

 

Très bon article. Simple et complet. C'est en lisant ce genre de choses que je me rends compte à quel point j'ai encore énormément de chemin à faire. Merci.

Voici le bluff le plus retentissant que j'ai pu effectuer jusqu'à maintenant, en live. C'est un peu "romancé", mais la chronologie est reproduite fidèlement.

Ultime main du Day 1B du BPT de Lille, après 4h de session; tout le monde compte ses jetons...blindes 500/1000 antes 100. J'ai 118k et je m'apprête à passer en day 2 en chip leader ou pas loin... Tout s'est passé comme dans un rêve. Qualifié au BPT Lille grâce au jeu de Ranking Hero #BPTBluff, Pedro Canali et Nicolas Levi m'ont encouragé et coaché toute la journée. J'ai fait des read importants et j'ai été agressif, ce qui contraste avec mon age "avancé". La fold equity que j'ai obtenue grâce à mon look de "vieux comptable", m'a permis de passer de nombreux bluffs (plutôt des semi-bluffs), surtout en position: En effet, tous les joueurs de poker connaissent le proverbe "Old man is tight and young man is loose"... Donc je fais l'inverse...

L'ultime main de la journée donc, Je suis en BB, il y a 2400 de blindes et antes dans le pot et 2 limpeurs avant moi, soit 4400 au total dans le pot. Je découvre 7♥2♣ et comme c'est presque fini pour cette première journée, je me dis intérieurement: "pas de bêtise pour l'ultime main"... Je checke et le flop affiche: Q♠9♠7♦ avec deux piques... Avec cette troisième paire, je vois un spot de bluff parce que les autres joueurs commencent à ranger leurs affaires.

C'est vrai que je suis rarement devant, de plus je serai OOP pendant toute la suite du coup, aussi je décide de faire 3000 dans un pot de 4400, comme si j'avais paire max et ainsi décourager le tirage couleur. Le premier limpeur folde, il ne reste plus qu'un seul (bon) joueur au CutOff... je m'apprête à ramasser les jetons... mon bluff a fonctionné... mais non, il call...

Je dis, 

- "Tu as mieux que la paire max ?" pour déclencher un tell verbal.

Lui, qui était si bavard et calme à la fois pendant tout le tournoi, ne répond pas et se renferme, ce qui est très mauvais signe: en effet, un bon joueur qui float avec du jeu en position, a envie que je continue à faire des barrels hors de position. J'appelle cela les GiBi "greedy bastards". Il veulent "empaler le bluffeur".... Il va caller ainsi 2 ou 3 barrels, avec la top paire top kicker, voire mieux, comme un brelan floppé... Un massacre annoncé.

Mais pour le moment mon histoire est crédible. Check en BB sur 2 limpeurs, je peux avoir n'importe quoi, sauf QQ+ et AK, que j'aurais probablement raise pour éliminer les adversaires dès preflop. Le fait de faire un c-bet (enfin si on veut, car j'ai chécké preflop), de 2/3 du pot signifie clairement que j'ai "quelque chose", comme la paire max ou un tirage flush. En fait le début de mon bluff consiste à représenter ce que je n'ai pas, mais que je pourrais parfaitement avoir dans mon range.

Le pot fait 10k, ce n'est même pas 10% de mon stack. Mon adversaire à environ 50k. Mon plan est clair: c'est un spot pour le fameux "trois barrels bluff" qui met en péril tout le stack, mais qui donne toute l'adrénaline du poker...  Au lieu de faire push au turn, je décide donc de faire check, sur un anodin 6♣ (quinte avec 85o mais hors de son range de call) qui tombe au turn. Comme tout bon joueur, mon adversaire mise la moitié du pot, soit 5000, pour profiter de mon (faible) check. Je calle... C'est quoi l'histoire à ce moment là ? Check prelfop, "c-bet" au flop et check-call au turn, le tout, hors de position.

Il me reste 105K dans un pot de 20K. pourquoi n'ai-je pas fait un check-raise directement au turn, comme sait bien faire Johnny Chan ?! C'est la question que doit se poser mon adversaire... Le suite de mon bluff consiste à représenter une main énorme, les nuts ou quasi nuts en ne faisant pas un raise. "J'ai envie de voir la river", donc j'ai une bonne main pour le showdown.  

La river est un "#o!<>!!!" A♠.La couleur est rentrée et aussi tous les As de son range. Je reste impassible, mais je dis:

- "Voilà, ta couleur est rentrée". Ce qui est un tell verbal catastrophique, qui normalement implique que je n'ai pas la couleur moi-même "Je checke".

A moins que ça le fasse gamberger ou parler ... Au bout de plusieurs minutes, Il finit par dire de sa voix caractéristique que j'ai tant écoutée dans ses videos de poker,

-"Pas besoin d'une couleur pour gagner ce coup". et il mise 9K. Le pot fait donc 29K. Il a misé ou callé pendant tout le coup. Il aurait pu checker pour voir le showdown s'il n'était pas très sûr de sa force, mais il a préféré miser à la river. Soit il mise pour value avec un bon jeu, soit il n'a pas grand chose lui-même et cherche à me sortir du coup avec un petit As. Soit je folde et j'ai encore un bon stack pour demain, soit je fais vraiment le move qui fait dire à Patriiiick "L'important ce ne sont pas les cartes, c'est ce qu'on en fait"... 

Je lance mon troisième barrel à 30K. Je glisse les jetons sur le tapis de manière calme et empilée, comme si je voulais être payé. Je ne les jette pas. C'est un pot énorme de près de 60.000 ! 

Il tanke pendant 10 bonnes minutes, la plupart des tables ont fini de compter les jetons et la salle s'est vidée, y compris à notre table, la dernière à jouer... J'étais tellement concentré, que je me tourne enfin et aperçois Pedro et Nicolas qui sont en train de suivre la fin du coup, après avoir rangé leur propres jetons pour le Day 2.

 "Il" finit par folder en disant:

- "Je suis sur que tu as touché ta couleur" et flashe A♥Q♣... 

Normalement on ne montre jamais un bluff, mais comme c'est l'ultime main et qu'il y aura un redraw, je vérifie que le croupier me donne tous les jetons du pot, puis je flashe à mon tour mon  7♥2♣...

Le "bon joueur" en question c'était ... et c'est pour ça que le poker est un jeu extraordinaire et captivant: Un "vieux comptable" peut battre un champion... sur un coup de bluff ! 

#BPTBluff

 

 

 

gl

Bonne chance ! :)

Haha énorme! Avec 7-2, la pire main!

#TuyauPoker #JeuOnline

Le jeu online est complétement différent du jeu en live: On peut jouer beaucoup plus de mains et sur plusieurs tables. On peut jouer à toute heure du jour et de la nuit, le tout, en étant tranquillement installé chez soi. On peut essayer des choses et ceci à moindre cout. On peut comprendre et noter la manière de jouer des adversaires sur des centaines de mains. En live cependant, on ne peut pas noter grand chose des joueurs, ni avoir un historique de leurs coups précédents, à moins d'avoir une mémoire extraordinaire. Aussi mon tuyau est évident: Achetez un tracker et apprenez à vous en servir. Pour gagner au poker, il faut prendre la bonne décision et toute aide à prendre cette bonne décision est un avantage sur vos adversaires. Si vous arrivez à savoir grace au tracker si votre adversaire est plutôt loose ou plutôt tight, s'il est plutôt passif ou agressif, s'il joue plutôt les tirages ou les mains faites etc... vous avez une décision beaucoup plus simple. De plus, le tracker vous permettra d'analyser, ensuite, votre jeu et de voir si vous avez commis une erreur ou pas, par rapport aux probabilités du coup. 

Mon avis c'est que les replayer servent .
Mais le tracker en lui même est un outils qui transforme notre outils premier qui est le cerveau , le cerveau humain restera definitivement la machine la plus puissante et de loin alors chacun utilise l'outils qu'il veut .
En live nous sommes les un avec les autres c'est différent bien sur , la mémoire est essentielle ds certaine variantes comme le stud;  au holdem moins elle peut etre une aide mais aussi une faiblesse .
En live nous sommes soumis a des phénomènes que nous ne comprenons pas tous , ou plus ou moins des pénomènes comme le mimétisme inconscient ou des phénomènes énergétiques entre les personnes ... Et la il n'est presque plu question de cartes mais de sensations . 

Merci Maurice pour ton tuyau :)

#TuyauPoker #JeuTournoi

Chacun y va de sa méthode pour le jeu en tournoi; Ce qui est clair est qu'en tournoi chaque allin peut être fatal, contrairement au cash game. Il faudra donc en tenir compte constamment dans ses choix. Du coup la méthode la plus connue est celle Dan Harrington, qui préconise un départ très tight et ensuite d'élargir ses mains d'ouverture au moment de l'arrivée des blindes et des antes. Il a élaboré un indicateur "M" qui correspond à une orbite complète (BB+SB+Antes) et définit un range de mains pour agir en fonction de son "M" et de celui des autres. C'est clair que ça fonctionne avec 95% des joueurs dans 95% des tournois.

Mais mon tuyau en MTT n'est pas là: Il consiste à faire un debrief par rapport au tournoi "idéal". La question que je me pose en fin de tournoi, après une élimination est: "est-ce que j'ai bien joué ?". Pour cela, j'ai élaboré un profil de MTT idéal (qui peut être adapté en SnG ou DoN) auquel je compare à chaud mes décisions, que voici:

DEBRIEF TOURNOI: "Est-ce que je me reconnais dans ces éléments idéaux, pour ce tournoi ?"

------------------------------

ADVERSAIRES

-Catégoriser rapidement les adversaires et les exploiter en fonction

-Laminer les joueurs faibles

-Faire face à des joueurs agressifs

 

ACTIF

-Construire un bon stack en début du tournoi

-Agression pré-flop: 3-bets et 4-bets (y compris les 3 et 4 bet-bluffs)

-Faire des moves post flop (y compris check-raise, float et bluff raise)

-Dominer les phases intermédiaires (lorsque les antes arrivent)

 

STACKS

-Bien jouer short stack (15 BB ou moins)

-Prendre de bonnes décisions avec des stacks moyens (16-34 BB)

-Bien jouer avec un stack compétitif (35 BB et plus)

 

METTRE LA PRESSION 

-Voler les blindes et les antes

-Mettre la pression post flop (c-bet, doubles et triples barrels)

-Faire des resteal sur des open-raise des adversaires

-Bluffer, y compris de grands bluffs qui mettent votre tournoi en péril

-Utiliser le montant des mises pour manipuler les adversaires

 

DECISIONS

-Utiliser des ranges de mains pour faire de grands reads

-Jouer correctement depuis les blindes et blindes contre blindes 

-Jouer les tirages et utiliser les semi-bluffs pour gagner des pots

-Faire des hero calls

-Prendre de bonnes décisions à la table finale et en HU

Chaque paragraphe correspond à une phase plus ou moins avancée du tournoi: "Adversaires" et "Actif" en début de tournoi. "Stacks" et "Mettre la pression" en milieu de tournoi et "Décisions" plutôt en fin de tournoi.

 

5 Commentaires Afficher tout

no comment...

J'dis ça pour rire, moij'suis  pourri ,mais c'est pas un bon mirroir pour moi , surement pour d'autre . GL 

GL à toi aussi ;)