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bustydoll
Conte de Noel pokérien


Il faisait froid, cet hiver-là, dans cet appartement parisien et la grisaille était au rdv.
 2014 n'avait pas été une très bonne année et finissait pas  bien dans tous les domaines. la princesse aux 547 grains de beauté avait revêtu sa peau d'âne de fish pour se réchauffer et ruminer de ne pouvoir descendre dans la ville rose retrouver la chaude et confortable villa des membres de sa famille qui allaient eux fêter tous ensemble le réveillon.
Pas de noël, pas de cadeau, pas de santon ni de guirlande? et bien si! car la fée Mama avait illuminé le doux royaume de la FNL de plein d'illuminations et comme toujours avait eu la généreuse idée de composer un noël sur mesure, pour toutes les âmes du royaume. Idée lumineuse qui clignotait sur le forum où après un tirage au sort chacun devait envoyer un petit cadeau à son prochain, qu'il le connaisse ou non.
Alors, les derniers jours, la convivialité de cette guirlande humaine illustrait le forum et ô combien l'esprit de cette association. 
Mais voici que la princesse aux grains de beauté cette année-là n'avait pas été sage! et à force d'aimer qu'on fustige son auguste séant ,c'était le père fouettard qui s'était invité de manière inopinée dans son humble logis.
La princesse avait choppé les boules de son corsage et revêtu la toge de Caliméro: "c'est injuste, vraiment trop injuste" se dit-elle "je suis décidément bien poissarde dans ma vie"
Mais voilà qu'à force de complaisance et à regarder la grisaille du royaume parisien, elle n'avait pas compris que ce froid favorisait en fait un retour du Père Noël pour la damoiselle en détresse.
Tandis qu'elle ronchonnait (la princesse aux grains de beauté avait une légère tendance à être chochotte et se plaindre beaucoup), elle entendit soudain un écho familier: "tiens Raoul que fais-tu là? Fred te renvoie passer quelques jours chez moi?"
-"Non, ce gougnafier a pas assez fait de perf cette année au poker et du coup il m'a obligé à travailler quelques jours en intérim pour payer ses  débordements de fin d'année, je remplace les rennes du père noël"
Et c'est là, sans avoir pourtant pris d'herbes magiques de Zara que je l'ai vu!!! Dans toute sa gloire et majesté! son habit rouge n'est pas dû au soda  dont je suis addict, non! non! en vérité je vous le dit! le père Noël est rouge car il est russe! Da! Da! Il s'appelle Kalinka et vit dans le pays de notre démon nordique préféré!


Voici qu'exprès, le père noël était revenu vers la princesse aux grains de beauté pour mettre un présent surprise dans son petit soulier (ouais, petit soulier, erf, elle chausse du 41 fillette quand même)!
 Emu de la désertion et ulcéré par l'attitude cuistre du père fouettard, lors de son RTT , le père noël était revenu pour donner quelques poèmes (dans un magnifique recueil de Vignial) à notre malheureuse! En surprise, sans prévenir, une initiative personnelle folle et si élégante
Qui a dit que la magie de noël n'existait pas? C'est pas moi! En tout cas, encore une fois, dans le royaume de la FNL la convivialité et l'altruisme cet hiver ont fait loi !
Bonne Année à vous tous!







Point final ou point de suspension?



Après presque 4 ans d'absurdité, d'exposition voire d'exhibition il est temps au moins un temps de tirer sa révérence.

J'aime le poker et je continuerai à jouer (notamment avec la fnl) et peut être après un bol d'air et de repos je reviendrai sur ce blog ou sur une variation mais là, malgré une lutte de chaque instant je crois que le marasme ambiant m'a contaminé.

4 ans de blagues, de rires, de rencontres, de jolies amitiés, de cris, de frustrations, de déceptions, de peines et même blessures...bref 4 ans qui m'ont rendu bien plus riche que ma bank roll , lol

Merci pour cela de m'avoir accompagné, de vos commentaires que j'attendais avec avidité, merci de m'être grâce à vous sentie moins seule et isolée...pour une fois, moi la grande paranoïaque, j'ai ressenti ce plaisir douillet d'être dans un groupe, une équipe malgré mes mouv à la légèreté teutonique et mon caractère...euh....mon caractère.

Bref, bisous et peut être à bientôt!!!

THAT'S ALL FOLKS!!!


Pavlov et le Poker!!!





Suçotant un biscuit diététique insipide du fait de mon régime, voilà que cet après-midi en plein tournoi mon esprit s'égara vers la réminiscence de ma dernière religieuse au chocolat et dans un conditionnement tout pavlovien, je salivais joyeusement.

 En effet je me savais parfois, dans certaines circonstances, chienne, mais là cela me rappela immédiatement comment le savant Pavlov démontra en utilisant un chien que l'on pouvait involontairement grâce à un stimulus extérieur appris (non innée) avoir certains réflexes involontaires car devenus instinctifs suite à un conditionnement .

Parallèlement, je me remémorais cet EXCELLENT article (ben quoi? on est jamais mieux servi que par soi-même) expliquant que la mémoire traumatique,du fait des micros traumas qui lui sont liés, altère neurologiquement la mémoire, la stagnant à un moment donné à l’inverse d'une mémoire saine qui, elle, est évolutive.

Or, grâce aux travaux de scientifiques scandinaves, nous savons que les stimuli du cerveau réagissent plus violemment à ce qui nous choque, heurte que ce qui nous parait harmonieux... c'est pour cela que l'on relèvera nos bad beat bien plus que les cartes que nous avons pu faire passer malgré des statistiques en notre défaveur dans une table de poker...c'est aussi ce qui nous donne cette impression récurrente qu'il y a plus de métro en face de notre rame et que les caisses ou voies d'à côté avancent toujours plus vite que celles que nous avons choisies.

Paradoxalement, spontanément notre cerveau s'intéresse, lui ,bien plus à l'affirmation de nos croyances que ce qui pourrait l'infirmer, ainsi nous avons tendance à rechercher et accorder plus d'attentions aux informations qui nous confortent que celles remettant en question nos opinions et plus encore dans ce fameux réflexe quasi pavlovien, la zone de notre cerveau "récompense" est immédiatement stimulée lorsque quelqu'un abonde dans notre sens nous procurant un effet euphorisant...ou le même plaisir qu'une bonne religieuse en période de diète.

C'est peut être aussi pour cela qu'il est plus facile d'apprendre lorsque nous sommes jeunes et plus nous vieillissons plus nous avons tendance à vivre de nos acquis et être dévoré de certitudes...combien de personnes abandonnent leur curiosité au profit d'un délicieux apéritif bienveillant et complaisant dans un mojito d'idées rassurantes ... c'est à ce moment là que survient le conditionnement pavlovien du joueur pourtant si antagoniquement opposé au jeu lui même..."les aléas m'ont fait perdre cette partie que j'ai pourtant si bien joué"

Donc, en conclusion, je viens de découvrir que tout comme vous,  tel le chien le pavlov je salive dès l'arrivée préflop d'une grosse paire ,  oh oui! je bave allègrement, sans vergogne, car sans même en avoir conscience, lorsque ma grosse paire est confortée par un flop en ma faveur et que du coup je n'ai même pas cherché une stratégie subtile pour la rendre plus rentable, en bonne fish conditionnée que je suis, tandis qu' en revanche j'ai bien senti le micro trauma qui s'opérait lorsqu'une quinte de l'espace m'expédia dans un déhanché indigne hors de ma partie de poker cet après-midi! Quel gougnafier que mon adversaire! pourtant je l'avais - évidemment- excellemment joué!

Merci d'être d'accord avec moi afin que je puisse virtuellement dévorer cette délicieuse religieuse en titillant la zone récompense de mon cerveau! mmmh! exquise!





Chemin initiatique


Non rassurez-vous, je n'ai pas pris de sucre et je ne me prends pas pour Pollux dans le  Manège enchanté . je ne suis pas non plus comme son créateur inspiré par un trip d'acide. Il ne s'agit d'ailleurs pas non plus d'un pamphlet sur les bienfaits chamaniques ou l'oeuvre de Castaneda... Certes il y a surement des Yaqui (mentors) dans le poker mais ma réflexion est bien plus existentielle que métaphysique...quoique...qui n'aime pas se perdre dans les méandres de son esprit afin de mieux se retrouver?

L'imagination, la partie dominante en l'homme mais pourtant s'érodant par manque d'ennui, de temps morts, par saturation des sens aux aguets, de cette image zappée des réseaux sociaux. Pascal en parlait comme la suprême ennemie de la raison,  se plaisant à la contrôler et à la dominer . C'est bien elle qui fait croire, douter, vaciller pour finir par nier la raison.

C'est elle la salope, qui alors que vous comptiez gentiment vos outs, regardiez la position, le profil des joueurs c'est elle qui alors commence à vous susurrer les choses les plus abominables, les "et si?" et le plaisir sensuel de la transgression, de la folie de mains aléatoires alors que vous meniez joyeusement et arriviez gentiment à la bulle...c'est elle le chant des sirènes, dont le soutra principal, principe même de la pensée magique réside dans le simple fait que soudain si vous jouez maintenant alors que tout est en votre défaveur vous allez l'emporter....certes! mais loin, loin dans un all in dont on ne revient pas! et inutile de dire que le bondage d'Ulysse pour résister dans une feinte inertie est peu propice à cette bataille de blind! un bluff souffreteux.

Finalement le poker est presque l'autre côté du miroir de votre gamme harmonique: vous prônez la bienveillance, le contrôle de vos émotions et la non violence? derrière votre vanité, vous voilà vêtue comme une walkyrie hystérique , vous avez fait vôtre la superbe réflexion de Beckett "L’essentiel est que je n’arrive jamais nulle part, que je ne sois jamais nulle part . . . peu importe grâce à quelle dispense." et pourtant vous courez à travers les mouv pour chercher le chaudron d'or des leprechauns en enfilant une paire de bottes à la pointure d'un MTT égaré.





Le relou ou la calling station!

                                                                                                                           

- hé M'dame, hé m'dame tu veux pas boire un verre?
- Vous êtes charmante vous savez!
- Ah? Euh...ok. Merci!
- Je peux vous offrir un verre?
- heu non, merci, mais mon mari et mes enfants m'attendent
- je peux alors avoir votre numéro de téléphone
- (voix de fausset, sourire en tôle ondulé) ah je ne crois pas désolée, non!

C'est à ce moment là que plusieurs cas de scénarios s'offrent généralement aux dames concernées:


- Salope! tu te crois belle peut être, grosse conne, va!
- t'es raciste?
- et ton mec il te défonce bien la chatte?
- on pourrait se retrouver alors un autre jour?
- Vous allez faire un tel malheureux, je vous regarde depuis des semaines (hein?), vous avez l'air si gentille...
- Allez, 5 minutes c'est rien...

Bref, toute la gente féminine a déjà connu un de ces cas de figures dont les grandes villes (et notamment Paris du fait de son anonymat) nous abreuvent: "le relou ",

Oui! ce mec qui vous drague tandis que vous dormez à moitié dans les transports, rêvassez dans les rues et  qui ensuite vous colle espérant une érosion de votre volonté, un retournement de situation ou votre "non!" ferme deviendrait ce oui tant attendu.
Pourtant, vous étiez bien contente car vous aviez bien rodé votre refus, justifiant - comme si cela était nécessaire -  le fait que vous ayez l'outrecuidance de refuser cet acte altruiste du faquin par un mariage, votre irréprochable fidélité et des enfants...beaucoup d'enfants...la plupart abandonne aussitôt et vous partez flattée et légère de cette petite intrusion romanesque aussitôt avortée mais non, le relou lui, bêtement, s'accroche! non est un peut être voire un oui en devenir! la rebuffade? même pas peur et tandis que votre sourire poli s'amenuise et votre regard brûle des frimas de l'hiver se demandant sous quel ton employé pour que l'impudent comprenne,  le monsieur jeune ou vieux, BCBG ou en survet sans forme, continue sa gigue et son discours oiseux dévorant petit à petit votre atmosphère et le vernis de votre politesse.

Ça fait chier! c'est pas forcément bien méchant mais crevant de se faire entendre et le soir toute seule, enfin peinarde dans vos pénates vous êtes encore à grommeler sans même savoir pourquoi...
Au poker le relou est la calling station qui vous colle tandis que vous faisiez un superbe bluff et avec qui vous risquez du coup un accident de conduite (comment? il m'a pas suivi sans rien? est-ce qu'il a touché ou non?), qui vous bousille la seule superbe paire de la partie par une quinte de l'espace et qui ne comprend pas vos mises pour le faire gentiment partir et s'accroche désespérément à vous... comme hier soir cette magnifique paire de dames qui m'apparût tel un rayon de soleil dans le mercure du ciel parisien et qui fut immédiatement suivi...hé madame, madame? flop 7 k 2...je vais raiser parce que le roi m'inquiète...il suit et se call "hé, te sauve pas comme ça, on peut parler?" non je veux pas parler! avec ma chance en plus, je reraise: 8 au turn de la route...c'est là que nos chemins se séparent non? partons la tête haute en étant un peu plus sèche - je balance le tapis - il suit...et reçoit un 10...

Bien sûr il avait 8-10 même pas suited et j'ai grommelé me demandant si j'aurais dû envoyer Raoul lui bouffer sa main plutôt que mes raises (pour une fois) conventionnels et bien proprets.
J'ai claqué la porte au nez du malotrus, changé de room et je suis allée boudée devant la TV.

hé M'ssieur! 'ssieur! t'es trop classe! on va boire un verre?




Penser c'est anticiper !


Le petit tournoi de Omaha que je fis aujourd'hui me rappela que notre ex bien aimé coach à Mama, Zara et moi, toujours irrémédiablement perdu dans les avens de mon décolleté, nous répétait, inlassablement, qu'au Omaha comme ailleurs ( mais du fait de la variance supplémentaire peut être même encore plus qu'ailleurs), il fallait anticiper les coups avant de jouer... d'autant que c'est du pot limit  qui est  en ligne joué...ainsi, si tout le monde entre dans le pot préflop, cela signifie que le flop sera énorme et donc au lieu de se dire: "mmh je peux mettre mon orteil dans la mer cela me fera pas grand mal", il vaut mieux penser au tsunami en retour qui m'engloutira au flop...au turn...ou à la rivière...cela n'est pas pour rien que Jeanne Moreau chantait : "les petits ruisseaux font les grandes rivières"



Bref, je suçotais donc mon bonbon au citron (information essentielle à la suite des événements...ou pas) en maugréant tel le petit Gibus "si j'aurais su ,j'aurais pas venu". Lorsque, subitement, une analogie étonnante avec la pensée d'Aristote me troubla et notamment le distinguo qu'il conceptualisa entre acte et puissance (on va éviter la notion d'entéléchie pour empêcher un chœur général de mes lecteurs brailler un "courage! fuyons" et aussi parce que c'est compliqué pour mon petit cervelet également)

Donc, Aristote a élaboré une distinction radicale entre les choses qui sont en acte et celles qui sont en puissance: en fait, pour lui, l'acte désigne soit ce qui est en train de s'accomplir , soit ce qui est terminé alors que les choses en puissance  par opposition à celles qui sont en acte, ne sont encore qu'au stade virtuelles, pas achevées. (par exemple tout être humain est en puissance un joueur de cartes...mais il ne le sera en acte qu'avec l'apprentissage du jeu)

Bien sur, dans sa logique, l'être en acte est forcément d'une plus grande perfection que l'être en puissance et c'est pourquoi il écrit dans Physique II: "Chaque chose est dite être ce qu'elle est plutôt quand elle est en acte que lorsqu'elle est en puissance"
Ben oui, vous avez AA en main: en puissance vous avez la main en plus fort mais voici que le J10 de votre adversaire va du fait du flop créait une quinte: en acte vous n'avez plus du tout la main la plus forte!!!

En fait, c'est également vachement important car cela va privilégier l'inspiration , car avec ces notions, on est plus dans une métaphysique rappelant le terme hébreu de "Rouach", ce premier mot de la Genèse de la bible juive qu'en français on traduit généralement par esprit "et le souffle des dieux planait à la surface des eaux"...

Ben là,  avec mon wrap de quinte qui me fit sortir de mon tournoi si j'ai ressenti l'inspiration des dieux , penser c'est anticiper mais pas c'est pas forcément suffisant car nom de Dieu,  je fus vite chassée du jardin d'Eden pour goûter à l'amertume de la Géhenne...j'ai joué et j'ai perdu dont acte!



Des confitures du bluff raté



Il n'y a rien de plus humiliant et frustrant que de se faire prendre dans un bluff ...pas un semi bluff justifiant médiocrement votre fulgurance douteuse, mais un vrai et affreux bluff, une petite horreur que vous pensez soigneusement cachée dans les sombres tréfonds de votre âme jeu et qui explose telle une flatulence joyeuse lors du silence mortifère de l 'eucharistie d'un enterrement , d'un colloque sur la pensée de Plotin ou d'un tournoi de MTT avec tous vos copains qui vous regardent (dixit la jauge en alerte rouge de ma paranoïa) atterrés de "cette femme si bien , si comme il faut" qui vient d'émettre ce bruyant et pestilentiel (odeur de fish pourri of course) 4-2 non suited, raisé dans un all in absurde et juste complètement con!

Ah! déconfiture de l'orgueil et de la gourmandise, les malheurs de Busty me rappellent soudain la cruauté inhérente aux livres marquants de notre enfance et notamment ceux de la Comtesse de Ségur.

il est fascinant de remarquer que les plus grands écrivains pour enfants furent les plus grands sadiques: en Angleterre, par exemple, le puritanisme mordant chez Dickens se retrouvera évidemment ensuite dans les œuvres ironiques et cruelles de Roahl Dahl (Charlie et la chocolaterie, James et la grosse pêche) ou plus récemment dans celles de J.K Rowling (Harry Potter)...

En France, malgré le luxe inouï de la famille Rostopchine, l'enfance de la comtesse de Ségur fut marquée par des privations systématiques ...elle raconte dans son livre "ma chère Maman" que son père, le général Rostopchine écrivait " J'ai été privé de trois grandes réjouissances de l'espèce humaine: du vol, de la gourmandise et de l'orgueil"...Du coup, ces trois éléments seront la clef de voûte de son oeuvre romanesque et notamment dans les récits accompagnant son personnage emblématique: Sophie.

La gourmandise omniprésente est toujours punie comme dans le célèbre épisode des confitures car le personnage de Sophie s'y perd toujours dans une terrible précipitation teintée d'angoisse gâchant ainsi  systématiquement tout le plaisir qu'elle aurait pu y retirée par la peur panique d'être grondée et la culpabilité inhérente à la faute.

la faute du vol et de la gourmandise est sévèrement châtiée de manière disproportionnée, teintant de manière anxiogène les récits de la romancière car les conséquences y sont toujours tragiques et stigmatisantes (robes salies, mains poisseuses, vomissements...)

Comment ne pas retrouver dans le vol, le caractère têtu du protagoniste, la gourmandise et la punition tragique de ces livres qui hantèrent notre enfance,  la débâcle du bluff raté et dévoilé ainsi que ses conséquences ou ses châtiments tragi-comiques l'accompagnant: la culpabilité et la  honte de l'exposition de cette faute, de cette avidité goulue au vol ou grignotage des blinds incontrôlée... le poker devient alors pour nous, la cruelle belle-mère, Madame Fichini, de Sophie.





S'envoyer en l'air oui! mais dans quelle position?



Comme beaucoup de gens, je "souffre" du complexe du cadet. C'est à dire que ma position dans ma fratrie a influé depuis mon enfance sur ma personnalité et a construit tel un rempart ce sentiment constant de se sentir en nul lieu à sa place...
Cela s'est renforcé par bien des déménagements et des racines familiales un peu dispersées et cela se traduit par ma manie horripilante de m'excuser de m'excuser, de rarement être à l'aise avec les autres, un peu perdue et réfugiée dans mon monde onirique et je présuppose, enfin, je peux présupposer sans grand risque, que mon enveloppe corporelle quelque peu imposante est aussi une quête de trouver une consistance, de laisser une trace, tout comme ma fascination de l'image et (au-delà du narcissisme) particulièrement de la mienne. La question en effet, chez moi, n'est pas (ou peu) de m'aimer ou de ne pas m'aimer mais de laisser une empreinte, une permanence chez l'autre et chez moi par moult truchements.
C'est aussi certainement la raison de ma fascination du purgatoire beckettien, bloqué dans un rythme binaire , sans début ni fin, une lente agonie "pour finir encore"
Et donc dans mon jeu de masques, avec mes atouts, bad beat,  bluff ou sans bluff, j'attends inlassablement Godot.

Bien sur ma sœur aînée, elle, vous parlerait de ce poids si lourd des responsabilités, de sa famille, de ses cadettes, de devoir être la fille modèle, sérieuse... Si je doute et muse dans les méandres de mes rêves, ma sœur ne peut se le permettre et fonce, tel son signe astrologique le bélier afin d'ouvrir la voie, la brèche pour nous faciliter notre passage... elle représente "l'intellectuelle" de notre fratrie et n'agit qu'à bon escient tandis que je suis sensée être l'artiste libre de ses excentricités et à protéger de son hyper sensibilité et émotivité.
Quant à ma petite sœur, la benjamine, elle a souffert également de solitude car élevée un peu différemment, de manière plus laxiste, car bien plus jeune, elle est celle qui traditionnellement ne peut grandir tant elle focalise l'attention plus fusionnelle de nos parents mais la révolte, sa révolte alors devient également son lot -la révoltée- afin de se faire entendre et pouvoir se construire.

Dans cet exposé quelque peu sommaire et caricatural de ma famille (mea culpa envers eux) et du modèle habituel familial, on voit combien la disposition joue sur nos cartes de vie tout comme dans une table de poker: le premier à parler, l'UTG;  l'aîné se doit d'être plus avisé, plus sage (plus serré)  puisque porte toute la tablée et avance sans recul afin de préparer le jeu...il ne jouera pas donc les cartes tel un cadet plus libre de ses mouvements, se reposant sur l'aîné tout en jalousant la place chérie du benjamin car ce petit bouchon, euh bouton se sert des cartes avancées de ses deux aînées et peut se permettre alors de jouer dans une rébellion agressive des blinds , ses parents, dans une relation quasi fusionnelle.




S'envoyer en l'air oui! mais dans quelle position?



Comme beaucoup de gens, je "souffre" du complexe du cadet. C'est à dire que ma position dans ma fratrie a influé depuis mon enfance sur ma personnalité et a construit tel un rempart ce sentiment constant de se sentir en nul lieu à sa place...
Cela s'est renforcé par bien des déménagements et des racines familiales un peu dispersées et cela se traduit par ma manie horripilante de m'excuser de m'excuser, de rarement être à l'aise avec les autres, un peu perdue et réfugiée dans mon monde onirique et je présuppose, enfin, je peux présupposer sans grand risque, que mon enveloppe corporelle quelque peu imposante est aussi une quête de trouver une consistance, de laisser une trace, tout comme ma fascination de l'image et (au-delà du narcissisme) particulièrement de la mienne. La question en effet, chez moi, n'est pas (ou peu) de m'aimer ou de ne pas m'aimer mais de laisser une empreinte, une permanence chez l'autre et chez moi par moult truchements.
C'est aussi certainement la raison de ma fascination du purgatoire beckettien, bloqué dans un rythme binaire , sans début ni fin, une lente agonie "pour finir encore"
Et donc dans mon jeu de masques, avec mes atouts, bad beat,  bluff ou sans bluff, j'attends inlassablement Godot.

Bien sur ma sœur aînée, elle, vous parlerait de ce poids si lourd des responsabilités, de sa famille, de ses cadettes, de devoir être la fille modèle, sérieuse... Si je doute et muse dans les méandres de mes rêves, ma sœur ne peut se le permettre et fonce, tel son signe astrologique le bélier afin d'ouvrir la voie, la brèche pour nous faciliter notre passage... elle représente "l'intellectuelle" de notre fratrie et n'agit qu'à bon escient tandis que je suis sensée être l'artiste libre de ses excentricités et à protéger de son hyper sensibilité et émotivité.
Quant à ma petite sœur, la benjamine, elle a souffert également de solitude car élevée un peu différemment, de manière plus laxiste, car bien plus jeune, elle est celle qui traditionnellement ne peut grandir tant elle focalise l'attention plus fusionnelle de nos parents mais la révolte, sa révolte alors devient également son lot -la révoltée- afin de se faire entendre et pouvoir se construire.

Dans cet exposé quelque peu sommaire et caricatural de ma famille (mea culpa envers eux) et du modèle habituel familial, on voit combien la disposition joue sur nos cartes de vie tout comme dans une table de poker: le premier à parler, l'UTG;  l'aîné se doit d'être plus avisé, plus sage (plus serré)  puisque porte toute la tablée et avance sans recul afin de préparer le jeu...il ne jouera pas donc les cartes tel un cadet plus libre de ses mouvements, se reposant sur l'aîné tout en jalousant la place chérie du benjamin car ce petit bouchon, euh bouton se sert des cartes avancées de ses deux aînées et peut se permettre alors de jouer dans une rébellion agressive des blinds , ses parents, dans une relation quasi fusionnelle.




S'envoyer en l'air oui! mais dans quelle position?



Comme beaucoup de gens, je "souffre" du complexe du cadet. C'est à dire que ma position dans ma fratrie a influé depuis mon enfance sur ma personnalité et a construit tel un rempart ce sentiment constant de se sentir en nul lieu à sa place...
Cela s'est renforcé par bien des déménagements et des racines familiales un peu dispersées et cela se traduit par ma manie horripilante de m'excuser de m'excuser, de rarement être à l'aise avec les autres, un peu perdue et réfugiée dans mon monde onirique et je présuppose, enfin, je peux présupposer sans grand risque, que mon enveloppe corporelle quelque peu imposante est aussi une quête de trouver une consistance, de laisser une trace, tout comme ma fascination de l'image et (au-delà du narcissisme) particulièrement de la mienne. La question en effet, chez moi, n'est pas (ou peu) de m'aimer ou de ne pas m'aimer mais de laisser une empreinte, une permanence chez l'autre et chez moi par moult truchements.
C'est aussi certainement la raison de ma fascination du purgatoire beckettien, bloqué dans un rythme binaire , sans début ni fin, une lente agonie "pour finir encore"
Et donc dans mon jeu de masques, avec mes atouts, bad beat,  bluff ou sans bluff, j'attends inlassablement Godot.

Bien sur ma sœur aînée, elle vous parlerait de ce poids si lourd des responsabilités, de sa famille, de ses cadettes, de devoir être la fille modèle, sérieuse... Si je doute et muse dans les méandres de mes rêves, ma sœur ne peut se le permettre et fonce, tel son signe astrologique le bélier afin d'ouvrir la voie, la brèche pour nous faciliter notre passage.
Quant à ma petite sœur, la benjamine, elle a souffert également de solitude car élevée un peu différemment, de manière plus laxiste, car bien plus jeune, elle est celle qui traditionnellement ne peut grandir tant elle focalise l'attention plus fusionnelle de nos parents mais la révolte, sa révolte alors devient également son lot afin de se faire entendre et pouvoir se construire.

Dans cet exposé quelque peu sommaire et caricatural de ma famille (mea culpa envers eux) et du modèle habituel familial, on voit combien la disposition joue sur nos cartes de vie tout comme dans une table de poker: le premier à parler, l'UTG;  l'aîné se doit d'être plus avisé, plus sage (plus serré)  puisque porte toute la tablée et avance sans recul afin de préparer le jeu...il ne jouera pas donc les cartes tel un cadet plus libre de ses mouvements, se reposant sur l'aîné tout en jalousant la place chérie du benjamin car ce petit bouchon, euh bouton se sert des cartes avancées de ses deux aînées et peut se permettre alors de jouer dans une rébellion des blinds , ses parents, dans une relation quasi fusionnelle.