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Zedixair
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Bon, allez, vu que je suis un type impopulaire, et que cette mission #UnibetOMG ne requiert pas de « likes » sur FesseDeBouc (où je n'ai pas de compte, vu que je n'ai pas d'amis) ou autre, je me lance exceptionnellement dans ce concours !

Je m’en vais vous conter une bien belle histoire… (oui, je sais, j’écris comme au 18ème siècle, en français correct, dans un respect relatif de l’orthographe, de la grammaire et de la syntaxe : « ça craint », comme disent les djeun’s, mais tant pis, j’assume mon langage anti-sms « ou kon kompren q dal kd on na + d 30 an »).

Bref, comme disait Pépin (vous n’aurez pas manqué l’allusion culturelle au rabais http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9pin_le_Bref), voici comment s’est déroulé ce coup qui m’a marqué, comme le fer rouge marque la croupe du bétail d’un signe indélébile (et poète, avec ça !).

En même temps, cela n’a pas été difficile pour moi de le choisir : c’est une des seules mains que j’ai gagnées en 10 ans de poker (c’est vous dire à quel point je suis lamentablement mauvais) !

Ah, flûte, zut ! Je viens de vendre la mèche et de tuer d’avance l’insoutenable suspense que je comptais instiller au fur et à mesure de mon captivant récit (je vous avais prévenu : mon style est un peu vieillot).

Tant pis, je poursuis mon propos. Cette main eut lieu lors d’une soirée live où je m’adonnais à une partie entre amis, et lors de laquelle nous fûmes (un billet de 5€ au fin connaisseur en conjugaison qui trouve instantanément sans hésiter à quel temps appartient cette tournure de phrase) enchantés de pratiquer une partie dite en « dealer’s choice ». Pour ceux qui l’ignoreraient, cela consiste à jouer diverses variantes de poker, en changeant (ou pas) de variante à chaque main, selon le bon vouloir du dealer. Lors de cette soirée, nous avions quelque peu restreint le choix, et nous avions retenu des variantes pas trop « exotiques » : No Limit Texas Hold’Em, Stud 5, Deuce-To-Seven (mon petit péché mignon, j’adooooore cette variante), Pot Limit Omaha High, et Irish.

Toutes les personnes présentes ne maîtrisaient pas forcément bien les subtilités de chacune de ces variantes (à vrai dire, certains avaient juste appris les règles en début de soirée), et nous avions eu plusieurs occasions de bien nous gausser (traduction = PTDR/ROFL pour les moins de 30 ans) lors de certains abattages quelque peu « surréalistes », comme par exemple lorsqu’un joueur avait montré fièrement une quinte 2-3-4-5-6, persuadé qu’il avait gagné avec cette main en Deuce-To-Seven (ce qui n’est bien sûr pas le cas dans cette variante qui consiste à faire la main la plus faible possible, sans aucune combinaison, avec les plus petites cartes possibles, d’où son  nom. La meilleure main possible est donc 2-3-4-5-7 sans faire couleur). Mais je m’égare quelque peu, tel l’esprit d’un enfant vagabondant à la vue d’un ballon s’envolant de manière moqueuse dans le ciel… Revenons sur terre, et passons au présent pour renforcer l’immersion dans le récit (ruse de narrateur aussi vieille que l’arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père de Doyle Brunson).

Nous jouons une main d’Omaha, et je me trouve avec quasiment les nuts préflop : A♠K♠A♦Q♦. Je relance Pot en early position, et je suis payé par un joueur au Hijack, Guillaume, qui est un joueur d’Omaha (et de variantes en général) très aguerri, ainsi que par la BB, Eric. Je pense alors que son call est nettement plus « funky » que celui de Guillaume, car il est débutant en Omaha.

Le flop tombe :

6♠J♠6♥

Pas terrible, surtout pour du Omaha : je n’ai qu’un tirage couleur (certes max), mais je peux déjà être très loin derrière à cause de la doublante du six. Eric checke, je décide de faire un petit cbet d’à peine un tiers de pot, pour tenter de prendre le coup tout de suite au cas où mon adversaire expérimenté n’aurait rien touché, et mon ami le débutant idem (tout en sachant que vu qu’il débutait, j’aurais eu du mal à lui faire lâcher des mains aussi faibles en Omaha qu’une double paire ou un tirage flush non max).  Guillaume flat-call assez vite, Eric folde. Le pot grossit gentiment.

Turn :

Q♠

Me voilà un poil mieux qu’au flop, puisque je viens de faire flush max. Ceci dit, pas de quoi danser debout tout nu sur la table, vu que je suis toujours loin derrière un quelconque full, très probable avec la doublante du six et contre un joueur aussi bon que Guillaume, qui sélectionne bien ses mains préflop en Omaha. Je décide de checker, et de ré-évaluer la situation en fonction de son move puisqu’il a la position. Il tanke à peine, et check-back. Le connaissant bien, je me dis qu’il essaie de me choper et de me ficeler comme une paupiette de veau, et qu’il a sans aucun doute un beau full qu’il va tenter de rentabiliser river sur une carte anodine, surtout si j’ai flush max ou si je touche un full aussi, probablement en dessous du sien.

River :

10♠

Yeeeeeeeeeeeeeeeeehhhhhhhhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!! ZE carte magique du paquet ! Quinte flush royale à pique ! La combinaison qui vous permet « de jouer votre maison », comme ils disaient à la télé dans l’émission présenté par Patrice. Oui, oui, vous avez bien lu, Patrice (Laffont), pas Patrick (Bruel). Je tente tant bien que mal de résister à ma furieuse envie de danser la gigue pour fêter ça (une telle main est quand même rarissime), mais mon cœur s’est brutalement accéléré. Il va falloir songer à essayer de se faire payer ce monstre absolu, mais je sens que c’est possible vu le déroulement du coup, et que je pense que mon adversaire est costaud sur cette main. Après quelques instants de réflexion, je décide qu’une mise de moitié du pot est la plus appropriée, et je pousse mes jetons en conséquence.

Guillaume réfléchit une vingtaine de secondes, et annonce « Boîte » ! J’insta-call, et Guillaume retourne aussitôt ses cartes avec un grand sourire : 6♦6♣7♦8♣, pour un carré de Six floppé ! Je retourne aussitôt ma quinte flush royale (le slowroll étant le truc le plus moche du monde à une table de poker), et l’assistance y  va alors de ses grands « Wow ! », « Incroyable, c’est la 1ère fois que je vois une quinte flush royale ! », etc… La mine un peu déconfite, mais toujours fair-play, Guillaume ajoute «VERY Nice Hand ! ».

Ce fut donc une bien belle soirée, pas tant à cause de cette jolie confrontation, dont je suis (par chance) sorti gagnant, mais surtout parce qu’on a passé un excellent moment ensemble à rigoler à jouer pleins de variantes sympas.

J’espère avoir l’occasion à l’avenir de prendre encore autant de plaisir autour d’une table de poker, car c’est ça que j’aime le plus dans ce jeu.

Oui, surtout, chers lecteurs et amis, n’oubliez jamais que le poker reste un jeu, aussi captivant et passionnant soit-il…

#UnibetOMG 

 

 

 

tu vas voir tous les likes que tu vas avoirmême @Brian Benhamou va te liker

Belle histoire, bien racontée malgré quelques paragraphes superflus au début. Je te souhaite de gagner le concours.

J'aime beaucoup ton histoire, très agréable à lire (sans faute....) bonne chance :)

 

cété du paCé s1ple bi1 sur !!!! 

En lisant cette magnifique nouvelle très bien rédigée, j'ai aisément pu imaginer un vieux conteur assis devant un petit feu de bois sur la plage, nous partageant ses brèves avec une voix essouflée façon Père Fourras ! Force de quoi, je me permet de suggérer qu'au cas ou tu serais désigné vainqueur, tu ne gagnerais pas une heure coaching mais un livre d'or dans lequel tu aurais tout le loisir de nous partager tes mémoires et autres histoires fabuleuses te venant de tous horizons