FR
EN
Fab_de_Mars
Partagez cette page
Posts de Fab_de_Mars
Posts du blog

CR étape de Nice du Winamax Poker Tour

Dans ce récit de mon escapade niçoise vous allez trouver (par ordre alphabétique, liste non exhaustive) : des amis, de la bolognaise, une cabane, des cartes, un chat, des escaliers, des frites, des gares, un Hubert, des jetons, un mentaliste, la mer, des nuggets, des pâtes, des pizzas, des sièges, du skill, des tables, des trains...

Bonne lecture !

Vendredi 09 décembre

Départ de chez moi à pied vers 15h30 pour rejoindre le métro que je prendrai jusqu’à la gare. Mon train pour Nice est à 16h31 (avec une arrivée prévue à 19h05)  mais je préfère partir bien en avance car je ne sais pas comment mes côtes cassées vont réagir lorsque je vais devoir porter mon sac de voyage. Je préfère également anticiper un éventuel problème au niveau de la circulation des rames de métro et me laisser le temps d’improviser un plan B tout en étant quand même dans les temps à la gare.

Aucun problème à signaler jusqu’au moment où j’arrive au pied du grand escalator qui permet de rejoindre les quais de la gare depuis le métro. Arrivé à un mètre de la première marche BIM ! l’escalator s’arrête sous les cris de protestation des personnes dessus et celles arrivant pour le prendre. Moi ce sont mes côtes qui protestent en voyant la soixantaine de marches de l’escalier d’à côté avec mon sac de voyage à porter ; mais je parviens à rejoindre les quais de la gare sans encombre, d’une manière générale aucune douleur à signaler pendant le port du sac ou juste après durant le séjour et du coup j’ai barré « 2 côtes neuves » de ma liste au Papa Noël ^^

Après le premier bad beat "escalator" arrive le second : j’arrive sur les quais vers 16h et je me place face à l’écran qui affiche les arrivées et les départs des trains avec leurs horaires et les quais correspondants. Une annonce au micro demande alors à tous les voyageurs d’évacuer les quais A à H en raison de la présence de bagages suspects ceci pour permettre l’intervention des démineurs. Après la fin de l’alerte mon train affiche 20 mn de retard, puis 30 mn, puis 1 heure... Je décide alors que 45 mn debout c’est suffisant et je vais m’asseoir en salle d’attente jusqu’à l’arrivée de mon train où je prends place à 17h25. J’apprendrai par la suite lors d’une annonce du conducteur du train qu’outre l’intervention des démineurs l’autre partie du retard était due à une personne malade dans le train qui a nécessité l’intervention des pompiers. Je prends le train une fois par an et faut que ça tombe sur moi ! #toutemavie

Arrivée à Nice à 20h passées, heureusement malgré le retard mon amie Anabella est là pour me récupérer et m’emmener sur le lieu de mon hébergement (la fameuse cabane) par l’intermédiaire de son pote Hubert. Je fais connaissance avec Cloé et Karim (que je connais déjà de voix via Skype puisqu’on a fait partie de la même équipe King 5 une année) et un peu plus tard Attila (le chat de la maison, adorable). On tombe tous d’accord sur le fait qu’avoir pris des bad beats côté train est de bon augure pour le tournoi de poker du lendemain. Repas essentiellement composé d’une bonne assiette de spaghettis sauce bolognaise + gruyère râpé puis coucher un peu avant minuit car le lendemain lever 7h30 (en théorie).

Un grand merci à (par ordre d’apparition) : Anabella, Cloé, Karim et Attila qui ont été présents pour moi tout au long du week-end afin que mon séjour se passe du mieux possible et ce fut le cas !


Samedi 10 décembre

C’est le jour J (avant le jour K le lendemain), la première étape live du WiPT à Nice. Mal réveillé, un peu stressé, heureusement Anabella et son ami Hubert sont là pour m’amener sur le lieu du tournoi j’ai nommé l’hôtel Westminster sur la Promenade des Anglais (très belle vue sur la mer en face). Je vais m’inscrire auprès du staff (Table 10 – Siège 7) puis on ressort de l’hôtel en attendant le début du tournoi.

Le tournoi :

Je rejoins ma place et le tournoi démarre vers 10h après quelques rappels au micro et le « shuffle up and deal ! » de Pierre Calamusa, le membre du Team Pro Winamax présent à Nice tout le week-end. Il y a 12 tables de 10 joueurs en tout, seuls les deux premiers du tournoi se qualifient pour la Finale du Winamax Poker Tour à Paris. On démarre avec 15 000 jetons de stack sur des blinds 50/100 (niveaux de 20 mn).

Pas grand-chose à signaler à ma première table, j’essaie de voir un maximum de flops avec des mains à potentiel (petites paires ou broadways essentiellement) mais je percute aucun board. Notre table casse assez vite du fait qu’on n’était que 96 joueurs au départ du tournoi et que les absents sont retirés du tournoi à la fin du niveau 2.

J’arrive à ma nouvelle table (qui elle ne cassera pas de la journée puisque c’est la table 1) avec un stack ne me permettant pas trop de faire des folies. Le temps d’observer un peu les joueurs et je me retrouve dans une zone pas très confortable, 20 minutes ça passe tellement vite en live par rapport au online où quand on multi-table un minimum on a le temps de voir des dizaines de mains ! Nous sommes dans le dernier niveau avant le diner break et c’est à ce moment-là que — roulement de tambour — mon unique paire d’as du week-end choisit de faire son apparition ! Bon en même temps ceux qui jouent au poker le savent bien, avoir une paire d’as n’offre aucune garantie à part celle d’être la meilleure main possible pré-flop. Mais mon skill va faire toute la différence comme nous allons le voir ci-dessous :
blindes 300-600, un joueur assez actif et plutôt bon relance à 1800 en EP ; après avoir regardé mes cartes et avoir fait le maximum pour rester impassible à la vue de AA je réfléchis tout en gardant une main sur mes cartes. 3-bet shove ne serait pas horrible vu mon stack mais étant donné que je n’ai quasiment pas joué une main je serais beaucoup trop face up sur une premium. Je choisis donc de 3-bet le minimum à 3000 pour être sûr de garder au moins le relanceur initial dans le coup. Un call à ma gauche, un deuxième call dans les blindes, call de l’OR... WTF ! Je ne joue pas une main et quand je 3-bet sur un open en early tout le monde s’invite il est où le respect là ?!
Flop : A 6 Q tout à cœur. Check, check, pas d’autre choix pour moi vu qu’il me reste moins d’un PSB que de pousser mes jetons restants derrière la ligne et d’annoncer tapis ! en gardant le visage fermé pour ne laisser filtrer aucune info quant à la force de ma main. Fold à ma gauche, call dans les blindes, fold de l’OR.
[ Avant de dévoiler la main de mon adversaire des blindes petit retour un an en arrière sur l’étape de Marseille du WiPT : je bust juste avant la pause repas avec QQ sur un flop avec 2 cœurs où mon adversaire c/r à tapis avec flush draw et la flush rentre turn...]
Je m’attends donc à voir au moins un cœur chez mon adversaire mais il retourne AQ pour 2 paires contre mon brelan d’as et il est quasiment drawing dead. Toute façon je faisais full river donc je ne risquais presque rien sur ce coup, le skill vous dis-je ! J’ai plus que doublé mon stack et ça fait vraiment du bien, « baque ine bizenesse » comme on dit par chez nous avé l’assent. Et c’est pas fini ! comme dirait la jolie jeune femme de la pub SFR.

Une des dernières mains avant la pause repas et j’ouvre KK. Open standard en early à 2,5BB et je me fais call par un bon joueur qui aura la position sur moi pour le reste du coup.
Flop : 4 K 6 avec flush draw. Oui je sais j’ai encore fait brelan flopé et alors ? Le skillllll vous dis-je ! Je c-bet environ la moitié du pot et c’est payé. Turn : 4. Oui je sais j’ai encore fait full et alors ? Le skillllllll !!! J’ai hésité à second barrel puis j’ai opté pour un check, ça a le double avantage de masquer la force de ma main comme si je voulais pot control OOP ainsi que celui d’éventuellement laisser rentrer la flush river si mon adversaire était à tirage. Ce dernier check également. River : Q qui ne fait pas rentrer la flush mais je pense qu’il aurait souvent misé turn en semi-bluff s’il avait FD. J’exclus d’emblée de check cette river, la seule question est combien miser pour se faire payer. Je mise environ la moitié du pot en faisant semblant d'hésiter, mon adversaire réfléchit plus d’une minute en m’observant avant de me demander si je montre mes cartes s’il fold. Je m’empresse de répondre par l’affirmative vu que ça peut être interprété comme du soulagement quand on est en bluff de savoir que notre adversaire va passer. Mais il passe vraiment et je montre ma paire de rois comme promis. Up à 37 900 jetons avec une moyenne à 19 200, on reprendra sur des blindes 400/800 après la pause repas.

Déjeuner rapide pas loin de l’hôtel avec mon amie Anabella qui est venue exprès pour manger avec moi et un des joueurs de ma table qui est une connaissance d’Ana. Pour moi ce sera panini jambon cuit/fromage avec quelques rondelles de tomate et une bouteille de San Pellegrino pour accompagner tout ça (son eau pétillante me désaltèrera durant le reste du tournoi, et tandis que je tape ces lignes ladite bouteille est posée à côté de moi mais l’eau du robinet ça pétille beaucoup moins).

Un autre coup notable peu après la reprise : limp en EP du joueur contre qui j’ai joué KK avant le break (tiens curieux move de la part d’un joueur que j’ai identifié comme ayant un bon niveau), deux autres joueurs limpent, j’ai K3s à pique en BB et je check.
Flop : 2 A 4 avec 2 piques dont l’as. Check de la SB, je check, mise du premier limpeur ça fold jusqu’à moi et je paye. Turn : un pique (je sais plus lequel mais peu importe j’ai nuts à ce moment-là). Je choisis de lead et mon adversaire paye. River : doublette de l’as. Avec le recul je pense que check sur cet as aurait été plus judicieux, quoi qu’il en soit je choisis de miser et je me fais raise assez cher genre je bet un peu moins de 3K raise à 8K. Presque aussitôt je dis à mon adversaire en vérifiant mes cartes « t’as fait full river ? » mais c’est plus une affirmation qu’une question. Je lui retourne sa demande  d’avant pause repas « si je passe tu montres ? » mais il me dit que non. Je lui dis que je suis sûr qu’il a full et je fold assez facilement. Après mon élimination j’aurai l’occasion de reparler de ce coup avec lui il me dira qu’il avait pp 22 et donc bien full river mais qu’il ne voulait pas donner trop d’infos au reste de la table évidemment en montrant sa main, il me demanda ce que j’avais et quand je lui ai dit que j’avais fold flush max il sembla un peu étonné.

Un peu plus tard je paye le tapis d’un short stack avec pp 88, il pousse une exclamation en voyant ma main et j’espère le voir retourner une pp inférieure mais en fait il a pp 88 aussi hahaha. Pas de board improbable et on split le pot.

Les niveaux passent avec leur lot de poubelles, on se dit toujours qu’on a le temps, qu’on aura forcément une meilleure main bientôt, qu’il n’y a pas d’antes à payer, qu’avec 10 BB on est deep. Bref je me retrouve en push or fold comme un con. Je pense avoir mal géré cette période du fait de mon inexpérience en live, j’ai sûrement raté des spots de steal quitte à open/fold 15 BB deep avec mon image ça serait passé la plupart du temps et au pire ça ne changeait rien à mon bloc.

Mon premier push a bien failli être le dernier... Ca fold jusqu’à moi, je suis en SB avec 6-7 blindes et je sais déjà que je vais tout envoyer quelle que soit ma main même si je pense ne pas avoir de fold equity sur la BB. Je vois T4 et j’annonce tapis ! en poussant le peu de jetons me restant derrière la ligne. Quinze secondes plus tard mon adversaire annonce qu’il paye (aïe) et il retourne KJ. Board : 6 T Q T Q...  Oui je sais j’ai encore fait full mais on va la jouer modeste sur ce coup c’était plus de la cha**e que du skill lol.

La main suivante je suis donc au bouton et ça fold à nouveau jusqu’à moi. J’ai ATs à cœur et on repart logiquement à tapis. La SB annonce tapis à son tour, oups ! La BB fold et mon adversaire retourne AJ mais pas de problème il ne peut rien m’arriver aujourd’hui et en plus c’est moi qui deale. 5 cartes plus tard j’ai bust malgré un 2ème cœur turn pour mettre un peu de suspense.

J’ai donc été éliminé en 28ème position sur 96 joueurs au total. J’avais prévu de jouer des sit and go mais je commence à fatiguer et en plus j’ai encore le tournoi du lendemain à jouer. J’envoie un sms à Anabella pour lui annoncer la triste nouvelle et elle passe me récupérer avec Hubert devant l’hôtel.

Retour à la cabane puis on retrouve Karim (sans Cloé partie à Paris pour le week-end) à la maison. Pour le soir il est décidé que ce sera session de poker online (sans moi car je ne veux pas être tenté de spew en cas de deep run vu que le lendemain lever de nouveau à 7h30) en mangeant des pizzas (in !). Résumé de la soirée : des pizzas & des bad beats, un deep  run de Karim & une indigestion d’Anabella (bad beats ET pizzas)... Au lit avant minuit pour être frais et dispo le lendemain ! (haha pauvre naïf)

Dimanche 11 décembre

Lever vers 8h15 (oui je sais c’est pas ce qui était prévu au programme, mais pas très bien dormir non plus). Anabella et Karim jouent l’étape d’aujourd’hui et on part donc tous les trois une heure plus tard pour l’hôtel Westminster — tous les quatre devrais-je dire en comptant Mr Hubert qui nous y conduit. On y retrouve pas mal de joueurs du club local le Riviera Poker Club (RPC pour les intimes) et notamment Stéphane/Darts avec qui j’ai partagé pendant quelques années l’aventure OPT. Comme la veille le rituel de l’inscription : je commencerai le tournoi Table 9 - Siège 4, même table qu’une certaine Anabella qui sera elle Siège 10...

Le tournoi :

Le moins que l’on puisse dire c’est que mon début de tournoi est plutôt timide, je ne suis pas encore bien réveillé et je joue très peu de mains et mal en plus (notamment je ne second barrel pas un board sur lequel j’aurais gagné le pot alors que je le perds au showdown). Bref une seule main à retenir :
j’élimine Anabella avec pp JJ en payant son tapis 12 BB deep elle a pp 55... Oui je sais quelle ingratitude me direz-vous alors qu’elle a été aux petits soins pour moi tout au long du week-end mais bon c’est la dure loi du poker et tant qu’à faire autant que ce soit moi qui récupère ses jetons pour essayer de les amener le plus loin possible dans le tournoi (on essaie de se donner bonne conscience comme on peut).

Je suis autour de la moyenne à la pause repas avec 18 850 jetons, il reste 83 joueurs encore en course sur les 102 présents au début du tournoi.

On va tous manger au MacDo pas très loin du lieu du tournoi (je prends 6 nuggets, une moyenne frite et une bouteille d’Evian que je garde pour la suite du tournoi) puis on se retrouve ensuite de l’autre côté de la Promenade près de la mer avant de retourner à l’hôtel (pour ceux qui se poseraient la question non je n’ai pas vu Brice en train de surfer !).

De retour du break ma table casse assez vite. Première main à ma nouvelle table j'ai KK je raise à 2,5 BB et je prends les blindes... Je montre ma main tout en remerciant pour l'accueil pour donner l'image du mec sérieux qui débarque et se permet de relancer tout de suite oui d'accord mais c'était justifié j'avais une premium messieurs ! Toute façon ceux qui me connaissent savent que je suis toujours sérieux... (hum).
Peu après un nouveau joueur arrive à la table j'ai nommé Stéphane/Darts.
Un short stack fait tapis et j’ai AQs avec encore pas mal de joueurs à parler derrière. J’hésite entre juste payer ou faire tapis et j’opte pour la première solution en espérant ne pas voir un autre joueur faire tapis à son tour mais tout le monde passe. Le short stack a TT je gagne le flip et l’élimine.

Mon coup le plus what the fuck du week-end : je suis au bouton et ça fold jusqu’à moi. J’ai A4o et décide de relancer pour fold si la SB fait tapis et call le tapis éventuel de la BB qui a un stack autour de 10 blindes me semble-t-il. La SB passe mais la BB choisit de juste payer ma relance (?!). Flop hauteur K et la SB check. Je suis censé c-bet toute ma range quasiment tout le temps ici sauf que je n’ai aucune équité, je suis commit si mon adversaire c/r à tapis et surtout je n’ai aucune idée de ce qu’il peut avoir pour avoir juste payé pré-flop avec si peu de jetons. Une premium pour me piéger (j’ai un bloqueur pour AA quand même lol) ? Une main à potentiel qui voulait voir le flop avant de décider de mettre en jeu son tournoi avec ou pas ? Je décide de check behind. Turn : J. Mon adversaire check à nouveau. Ok là je pense qu’il give up et qu’en misant je vais remporter le coup donc je mise... et je le vois hésiter, regarder ses jetons, les prendre, et les pousser derrière la ligne (wtf ?!) bon ben c’est payé hein... Et là il me retourne QT pour un tirage quinte par les deux bouts et moi je retourne tout fièrement mon A4  style zavez vu ce read je snap call A high en sachant que je suis devant (hum) qui me place en position de remporter le pot avant la river, en plus c’est moi qui deale je me rappelle avoir tapé avec le poing sur la table pour conjurer le sort juste avant de brûler la carte et retourner la river comme le font les vrais croupiers ahah et bim ! doublette du K merci monsieur pour vos jetons ! ^^

On part en break (pas la voiture hein, on part en pause quoi) j’ai 43K pour une moyenne à 40K et 38 joueurs restants.

Un peu après la reprise je gagne un pot assez conséquent avec AQ : je call en position après un raise assez cher en early à 3,5 BB il me semble. Flop hauteur Q je paye le c-bet puis le board devient dangereux et ça check/check turn et river mon adversaire retourne AK.

Puis je perds quelques coups et la structure me rattrape avant d’être déplacé en table 1 où je me retrouve assis juste à la gauche de Stéphane/Darts. En tant que short stack je vais open shove 2 fois sur sa BB mais avec des mains légitimes hein, 99 et AQ (Steph si tu me lis ^^).

Puis arrive un coup comme il en arrive de temps en temps au poker, quelquefois à notre avantage quelquefois à notre désavantage, la dure loi du poker comme je disais plus haut. Je me retrouve à tapis avec pp 99 et je suis payé par la joueuse de la table qui retourne pp 88. Pendant que le dealer retournait les cartes du board j’entendais Steph à côté de moi scander « allez ça tient, allez ça tient » et d’une certaine manière ça a tenu avec un board Q J Q J A (je ne suis pas sûr que c’était exactement ces cartes-là par contre je suis sûr qu’on a split le pot...).

Il ne reste plus que 2 tables et Steph se retrouve déplacé sur la table 2 où il retrouve Karim. Ils ont tous les deux des très gros stacks (Karim a notamment éliminé Pierre Calamusa au cours du tournoi) et comme ce sont qui plus est de très bons joueurs ils sont bien partis pour aller au minimum en table finale qui se jouera à 9 joueurs.

De mon côté ça ne se passe pas très bien, j’essaie de survivre tant bien que mal alors que des joueurs se font éliminer et qu’on se rapproche de la TF... Je regarde mes cartes : pp 77 j’annonce logiquement tapis ! en poussant mes jetons et je me retrouve payé par un joueur avec un gros tapis sur ma gauche (un flip pleaseeeeeeeeeee). La jeune femme contre qui j’ai split avec 99 vs 88 tout à l’heure choisit elle aussi de pousser ses quelques blindes restantes derrière la ligne et on se retrouve donc tous les trois à retourner nos cartes. La joueuse a KJ mais le gros stack a pp 88 (sick !) et le board ne venant au secours d’aucun de nous deux on se retrouve donc éliminés en même temps elle en 11ème position du fait de son stack plus petit que le mien et moi en 10ème position, le bubble boy de la TF quoi... Je prends quand même un ticket 10€ mais c’est une maigre consolation par rapport à une qualification pour la grande Finale à Paris snif !

Break avant la TF pour que le staff puisse tout préparer, on se retrouve tous à l’extérieur de l’hôtel et je discute entre autres quelques minutes avec la jeune femme qui a été éliminée en même temps que moi. Elle fait apparemment partie du club Provence Poker et quand elle joue sur Gap elle m’apprend qu’il y a « mon sosie trait pour trait » qui est souvent présent. Elle a cherché sur son smartphone pour me montrer une photo mais elle n’a pas trouvé, dommage j’étais curieux de voir à quoi je ressemble en ayant un regard objectif ahah !

Retour à l’intérieur la table finale est prête avec les sièges et leur stacks correspondants (dire qu’à une place près j’y étais re-snif). Les joueurs sont appelés 1 par 1 et se placent derrière la table pour une photo de groupe avant de commencer à jouer (là par contre pas du tout déçu de ne pas y être je hais les photos). Puis ils prennent place et c’est un membre du staff (David) qui fait le dealer, avec l’animation de la table en plus.
Je meurs de soif et je vais au bar de l’hôtel m’acheter  une bouteille d’Evian... à 4€ youhou ! Bon ok elle est en verre ça doit être pour ça. Le barman (en costard svp) me demande si c’est pour consommer sur place ou emporter, et comme je me vois mal siroter mon Evian tout seul assis au bar comme un con alors qu’à quelques mètres de là se joue une table de finale d’un tournoi de poker où j’ai 2 potes qui sont en bonne position pour se qualifier pour Paris...
Peu après mon retour dans le rail David me demande mon pronostic et logiquement je donne donc Karim et Stéphane qui se qualifient pour la Finale. Il me chambre un peu parce que j’ai donné les 2 plus gros stacks et il pense que c’est la raison principale de mon choix. Ca leur donne clairement un avantage ponctuel en effet mais je les ai choisis surtout parce que je connais leur niveau ce sont des joueurs très compétents qui ont l’habitude de perfer en live et qui vont savoir gérer la dynamique et optimiser leurs ranges de push et de call en fonction des positions et des profils. Après le hasard peut toujours s’en mêler et ce fut le cas d’ailleurs puisque pendant que j’étais dans le rail ils ont chacun pris un sale coup : JJ < A5s qui fait flush pour Stéphane ; K8 < Q9 pour Karim avec Pierre Calamusa en dealer venu se venger de son élimination apparemment lol.

Entre-temps Cloé la femme de Karim a rejoint le rail et elle me raconte un spectacle de mentalisme/hypnose qu’elle est allée voir à Paris c’est assez fascinant. Puis elle récupère les clés de la maison et je décide de rentrer avec elle car je meurs de faim (un menu MacDo dans l’estomac de toute la journée ça pèse pas lourd), non sans avoir auparavant dit au revoir au staff et encouragé Karim et Steph. Arrivés à destination c’est un peu la galère pour trouver une place pour se garer...
On retrouve Anabella en train de dormir dans la cabane et c’est Cloé qui se charge de la réveiller (moi j’ai assez fait pour la journée en la sortant du tournoi le matin on va pas en rajouter lol).
Puis c’est pendant le repas composé des restes de pâtes/pizzas qu’on apprend la bonne nouvelle : Karim et Stéphane font top 2 et ship leur qualif pour la Finale !!! Ah si seulement j’étais aussi bon pour pronostiquer les résultats des matchs de foot je serais riche...
Du coup ils nous rejoignent à la maison un peu plus tard et les félicitations sont de rigueur je savais bien qu’il fallait que je me qualifie le samedi parce que le dimanche les places étaient déjà prises ^^

Puis c’est déjà l’heure des au revoir car ils se lèvent tous tôt le lendemain pour bosser, moi j’ai mon train pour Marseille à 10h55 en gare de Nice. Juste avant on s’efforce de récupérer Attila qui est censé dormir à l’intérieur de la maison mais il est introuvable. C’est la première fois que je vois un chat qui préfère rester à l’extérieur dans le froid plutôt qu’au chaud dedans avec croquettes et eau fraîche à volonté !
Je rejoins la cabane et je prépare mes affaires pour le départ le lendemain et pour dormir. Au moment d’aller me brosser les dents j’entends un miaulement et je vois Attila qui me regarde derrière la porte de la cabane. Je préviens aussitôt Anabella par téléphone et elle me demande de le faire entrer pour qu’elle puisse venir le récupérer facilement. J’ouvre la porte et je m’éloigne à l’intérieur et il ne tarde pas à venir s’installer sur le lit où Ana le prend 1 minute plus tard pour le ramener dans la maison. Mission accomplie !

Lundi 12 décembre

Lever vers 8h30 pour avoir le temps de me préparer tranquillement avant de partir et ne rien oublier. J’ai pas mal de trajet à pied en portant le sac puis en bus pour aller à la gare et je préfère partir bien en avance comme à mon habitude.
Tout se passe sans encombre bien que le bus soit bondé et j’arrive à la gare très en avance. Après avoir vérifié sur l’écran que mon train est bien annoncé je ressors attendre dehors. Vers 10h30 je retourne devant l’écran et le quai est déjà annoncé. Je rejoins mon train qui se trouve déjà en gare puis ma place qui se trouve être dans la dernière voiture et qui sera donc la « première » lors de ma descente à Marseille.
Départ et arrivée à bon port (à bonne gare quoi) à Marseille à l’heure vers 13h30. Retour à la maison en métro (sans problème d’escalator évidemment ça c’est réservé dans le sens de la montée uniquement...) puis à pied.


Une petite anecdote pour finir concernant les regards empreints de curiosité des passagers croisés dans le métro et les gares devant mon look de joueur de poker broke mal habillé/mal coiffé/mal rasé et qui prend le métro et le train plutôt que le taxi et l’avion...
Les regards font toujours le même trajet : ils remarquent ma sacoche avec écrit « Winamax Poker » dessus, puis mon sac de voyage, puis me détaillent des pieds à la tête, et là la petite touche perso qui tue : je sors mon vieux Nokia 2720 à clapet pour envoyer un sms plutôt qu’un smartphone ^^

Pour conclure ce CR deux mots qui résument mon week-end à la perfection je trouve :

MERCI & BRAVO !