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DANS LA TETE D'UN STRATEGE (2e partie)

 

 

BILAN DES PREMIERES PASSES D'ARMES :

 

Branle-bas de combat ! La mission d'infiltration des commandos Rankinghero au sein de la forteresse CCM a été repérée et l'alarme a retenti. Suite aux premières escarmouches, nous avons encaissé quelques bosses. Rien de grave. @Pedro Canali est quant a lui sérieusement amoché sur notre flanc gauche, mais il est valeureux, prêt à cautériser sa plaie dès que l'occasion se présentera.

Le plan initial ne s'est pas déroulé comme prévu, nous nous retrouvons embourbés dans la basse-cour. Survivre à cette première journée et franchir le mur d'enceinte de la haute-cour demeure à notre portée, mais on ne va pas oublier que c'est tout en haut du donjon que nous ambitionnons d'achever notre conquête, aussi nous devons impérativement nous renforcer avant l'assaut décisif dans la cour des grands prévu pour le lendemain. Il nous reste en tout et pour tout 25 flèches dans les carquois de notre unité d'élite. C'est plus qu'il n'en faut pour parvenir jusqu'à l'arsenal ennemi et refaire une provision de flèches salvatrice.

Pas de panique

Notre marge de manœuvre est mince, mais pas nulle : on peut encore espérer crocheter quelques serrures sans coup férir. Toutefois, dès que la situation empirera, il va falloir être prêt à forcer le passage à coups d'épaule avec tous les risques que cela comporte.



NOUVEAU PLAN DE BATAILLE :

 

Nouvelle table et nouveau terrain d'affrontement, avec le Ninja à capuche à notre droite, une walkyrie qui nous fait face, un paladin non loin sur notre droite, et le héros légendaire Pedro juste à notre gauche.

Hors de question de porter assistance à notre comparse Pedro, même si c'est lui qui nous a adoubés. L'ordre de mission est clair : chacun pour soi et Dieu pour tous. Nous n'hésiterons pas à relancer contre lui lorsque nous nous retrouverons au bouton ou en bataille de blindes.

Hors de question également de laisser le Ninja belliqueux continuer à nous larder avec ses sur-relances comme ce fut le cas précédemment. Nous avons cette fois-ci la position sur lui : cela change tout et il est temps de lui rendre la monnaie de ses shurikens en le(s) sur-relançant dès que possible car il est vraisemblable qu'il continuera à s'engager dans de nombreux coups à la faveur de son stack et de sa technique irréprochable. Notre passivité contre lui lors des cinq premiers niveaux nous conférera paradoxalement à ses yeux assez de crédibilité pour grignoter quelque chose en attendant des lendemains meilleurs.

Attention toutefois à ne pas aller s'empaler par mégarde sur la lame de Pedro lors de notre passe d'armes contre le Ninja. On ne paiera son hypothétique tapis que si notre cote mathématique nous le permet au regard de notre main et de son évantail.

La jolie walkyrie a beau sembler radieuse et hors d'atteinte, on va sérieusement lorgner sur ses possessions. Quand bien même elle soit parvenue à esquiver les coups jusqu'ici dans la mêlée, nous tâcherons de la cibler elle aussi dès que possible afin de la tester car il est possible qu'elle soit là sur un malentendu : autant le dissiper en lui décochant une petite salve de flèches dès que nous aurons un angle de tir propice.

Quant au paladin, nous n'allons pas non plus rester passifs face à lui sous prétexte que son armure lui va si bien et qu'il fait de jolis moulinets avec son épée. Personne ne doit nous faire peur. Si l'on veut planter l'Oriflamme RankingHero tout au sommet du donjon, il faudra vraisemblablement lui passer sur le corps lui aussi. Notre position et notre stack encore consistant sont propices à l'ennuyer. Ainsi, s'il nous relance au bouton, nous n'hésiterons pas à le sur-relancer afin de nous assurer de sa force réelle. Nous pouvons également dans ce même cas de figure où il nous relancerait au bouton envisager de call préflop et de donkbet au flop, même avec une main insignifiante.

Contrairement à notre plan de bataille initial, le temps d'observation et d'adaptation à cette nouvelle table va être sensiblement réduit. Aussi, nous ne nous absenterons de la table sous aucun prétexte en dehors des pauses : nous scruterons avec la plus extrême attention chaque abattage. Avec les ante et les blindes qui augmentent, on ne peut ni se permettre de se laisser grignoter par les blindes, ni se permettre des sorties par trop audacieuses loin de notre position de repli. Nous adopterons donc une tactique basée sur l'opportunisme et la mobilité, afin de nous sortir de cette mauvaise passe. Nous privilégierons un jeu plutôt solide pré-flop, mais notre technique étant supérieure à la moyenne, nous n'hésiterons pas à nous montrer audacieux post-flop dès que la situation nous le permettra.

Jouer nos cartes s'avérera moins déterminant que d'accoutumée : il faudra surtout savoir jouer les joueurs en face et les stacks qui vont avec. Nous guetterons également les joueurs fatigués et/ou happés par leurs téléphones portables pour tenter quelques vols en toute discrétion. Bien entendu, nous ne jetterons nos ultimes forces dans la bataille que si notre réserve de flèches diminue dramatiquement (sous la douzaine d'unités).



PAUSES :

 

Les chips sont le nerf de la guerre. Mais les sucres constituent le carburant du panzer. Sur le champs de bataille, les troupes affamées sont souvent moins performantes pour la simple raison que l'intendance ne suit pas derrière. Il faudra veiller en permanence à maintenir notre unité d'élite au maximum de son potentiel en la ravitaillant régulièrement.

Le cerveau a besoin d'un apport substantiel en glucoses afin de maintenir un degré de concentration constant et il est primordial de le bichonner avec une ou deux sucreries à intervalle régulier. Au poker, mieux vaut donc dégainer une sucette que partir en sucette.

masse d'armes improvisée

Dans la même veine, on profitera des pauses non seulement pour s'oxygéner mais aussi pour manger un petit quelque chose et s'hydrater au mieux (boisson sucrée, jus de fruits, café, ou eau).



FIN DE L'ASSAUT :

 

Nous accorderons une attention toute particulière à la seconde moitié de l'ultime niveau de la journée. Nombreux sont les adversaires fatigués et moins combatifs à ce moment-là et notre endurance peut nous permettre de tirer profit de cette situation. A nous de nous montrer vigilants.

Certains joueurs n'aiment pas revenir le lendemain avec une poignée de blindes et il est possible que des coups soient joués de façon peu académique : des short stack peuvent envoyer leur tapis avec une main moins légitime que d'accoutumée. Inversement, en cas de situation figée à la table certains gros stacks peuvent vouloir en profitent pour revendiquer des pots en toute impunité.

Ce sera à nous de sentir - en fonction de notre analyse des profils - si nous pouvons faire montre d'un certain opportunisme à ce moment là.

Les victoires les plus prestigieuses passent aussi par la maîtrise des détails les plus insignifiants. Une fois la journée terminée et nos positions consolidées, nous privilégierons une nuit de sommeil aussi longue que possible afin d'être affûtés à la reprise des hostilités le lendemain. Que le Dieu du Poker nous protège.

Le sommeil du juste :un premier pas vers la victoire !

#CCM  #Partie2  #JeSuisUnStratege #JeSeraiUnHeros