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Loic Xans
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BOA - Loïc Xans : “ Guillaume Darcourt était le premier joueur de poker dont j’ai été fan “

Pourtant annoncé pour septembre 2015, le documentaire BOA a déjà fait sensation lors de la mise en ligne de son teaser. Son réalisateur Loïc Xans nous en livre les coulisses et son contenu. Entretien.

 

J’avais besoin d’une grande gueule, de quelqu’un d’intéressant. Mais aussi d’une personne qui me fasse confiance.
Pénétrer l’intimité d’une grande gueule, voilà ce qui nous attend, en septembre prochain, à la sortie du premier documentaire de @Loic Xans, à l’origine de la désormais célèbre série “Dans le Carré”.

Le titre “ Boa “ vient du surnom de @Guillaume Darcourt, un personnage sulfureux et haut en couleurs (pas seulement d’un point de vue capillaire). Le teaser minimaliste nous promet une plongée dans les doutes, la motivation et les projets de l’un des joueurs les plus prolifiques du poker français.

 

 

Loïc, tu t’es fait connaître dans le monde du poker grâce à ta série d’interviews “ Dans le Carré ”. Pourquoi te lancer dans un format documentaire ?

Loïc Xans : Parce que les documentaires sont les premières choses qui m’ont intéressé dans le poker. C’est comme ça que j’ai découvert ce milieu, notamment avec That’s Poker. J’adore les documentaires en général et je voulais en faire un à ma sauce. C’est-à-dire ne pas m’intéresser qu’au jeu mais aux hommes et femmes qui sont derrière.


Comment Guillaume a-t-il vécu le fait d’être suivi durant toute une année ?

L. X. L’homme est gentil, drôle et simple. Mais le joueur peut être difficile. Il est quasiment impossible de lui parler lorsqu’il joue. Mais cela s’est bien passé. S’il n’aime pas, c’est simple : il ne fait pas. S’il a accepté, c’est que l’idée lui convenait.

Il parait qu'en suivant quelqu'un trop longtemps, le caractère déteint. La couleur de cheveux aussi apparemment.


Pourquoi avoir choisi de suivre Guillaume Darcourt ?

L. X. Darcourt, pour moi, c’était évident. Des gens qu’il est intéressant de suivre sur toute une année, il n’y en a pas 50. Guillaume était le premier joueur de poker dont j’ai été fan. Maintenant c’est un ami.
J’avais besoin d’une grande gueule, évidemment. De quelqu’un d’intéressant. Mais aussi d’un personne qui me fasse confiance. Et avec Guillaume, j’ai eu carte blanche.

De plus, il n’y avait pas de room derrière lui, donc j’ai pu tester des choses avec pour seul risque, si je me loupe, que ça ne retombe que sur moi. Ainsi, pas de pression.


Combien de personnes ont travaillé sur ce film, combien de temps le tournage a-t-il duré et quel budget t’es-tu fixé ?

L. X. Une seule personne avec moi, mon associée Sophie, qui s’occupe des relations publiques. Mais pour tout ce qui est image, son, montage ou étalonnage, je suis seul.

Dans une semaine, cela fera pile un an que j’ai commencé ce projet.

Côté budget, je n’en avais pas vraiment. J’ai surtout fait en sorte que ce documentaire me coûte le moins possible, à savoir dans les 2 500 €. Et je n’ai pas la volonté de récupérer cet investissement. J’ai fait ça pour la communauté. Le poker va mal donc il faut prendre des initiatives pour que le milieu continue à bouger, à exister.


Est-ce que tu comptes faire d’autres documentaires de ce genre ?

L. X. Si le film marche bien, s’il plaît, j’en ferai un deuxième.
Dès le début de la série “Dans le Carré”, je me suis dit que ça durerai 3 ans. @Pedro Canali, @Francois Philippe Croue et @Alexis Laipsker m’ont soutenu et m’ont permis de faire grandir ce projet. Mais je ne veux pas faire ça indéfiniment pour ne pas lasser les gens. Donc, je souhaite varier.
Si je fais un deuxième documentaire, j’aimerais le faire au sein d’une team pro.


Ton teasing est très accrocheur, mais très court. Sans spoiler, peux-tu nous révéler ce qu’il y a dans BOA ?

L. X. Ce film, c’est un an de la vie de Guillaume Darcourt. Il y aura évidemment du poker, parce qu’il a eu la gentillesse de faire des résultats lorsque je le suivais. Mais il y aura aussi des témoignages de ses proches.
Guillaume, au-delà de l’homme, c’est un personnage un peu sulfureux : le Boa. Une grande gueule avec les cheveux roses. Il est un joueur, devenu un personnage public qui ne laisse personne indifférent.
L’idée du film est donc de comprendre jusqu’à quel point ce personnage l’a habité, voire bouffé. Et de comprendre comment le Boa redevient Guillaume Darcourt. 

Que va-t-il devenir ? Comment va-t-il quitter la lumière en passant de joueur sponsorisé à joueur plus classique ? S’est-il recentré sur sa famille ? Comment appréhende-t-il cette nouvelle vie ? Ou… va-t-il redevenir le Boa ?
C’est en quelque sorte le bilan qu’il tire de cette vie et les prémisses de ce qu’il envisage pour l’avenir.
Ce film aura l’air soit d’un testament, soit d’une renaissance. Moi-même je ne sais pas encore. Chacun pourra avoir sa propre interprétation. Et puis, est-ce qu’un tel joueur s’arrête véritablement, de toute façon ?

 

 

Propos recueillis par Rémi RKH.

 

 

 très belle interview :)

T'es tellement bon, et c'est tellement rare des gens comme toi. Bravo 1000 fois pour ton taff!

sympa rare sont les docus sur ce milieux j'espere le voir sur lucky jack .tv ou toutes autres chaines.

joli boulot superbe merci à toi de nous faire partager cette interview.......  bon moyen de connaitre certains joueurs gl pour tes prochains films

 

Chapeau bas c'est un trés bon projet que tu as mené à bien car rares sont les documentaires sur le poker qui plus est avec un joueur différent des standards que l'on peut voir régulierement....

Tu es le digne heritier de ton "Papa" FPC :) Bravo & Merci pour tout !

Merci pour vos messages, ça me touche beaucoup et ça motive! 

Vraiment hâte. Dommage que tu m'es spoilé la fin hier soir, mais ça va être top :)